Und Gad ging zu David – Die Erinnerungen des Gad Beck, 1923 bis 1945

  • Titre : Und Gad ging zu David – Die Erinnerungen des Gad Beck, 1923 bis 1945 

  • Auteur : Gad Beck / Frank Heibert

  • Langue originale : allemand

  • Éditions : Edition diá, Berlin

  • Année de publication : 1995 (1e édition)

  • Genre : Autobiographie

  • ISBN : 3 86034 313 0

Droits libres pour la France

Traduit vers l’anglais sous le titre An Underground Life: Memoirs of a Gay Jew in Nazi Berlin (éd. University of Wisconsin Press, 2000)

Traduit vers l’italien sous le titre Dietro il vetro sottile. Memorie di un ebreo omosessuale nella Berlino nazista / Gad Beck (éd. Einaudi, 2010)


Le texte

Gad Beck, Juif, homosexuel – une combinaison fort malvenue dans le Berlin du Troisième Reich. 

D’une enfance insouciante dans le cocon d’une famille juive et chrétienne à la clandestinité, en passant par les premières confrontations liées à l’antisémitisme montant, un quotidien chaque jour plus difficile, une riche vie amoureuse et sociale, Gad Beck retrace son existence avec humour et tendresse. Courage, volonté de vivre et une grande humanité se détachent de ses multiples anecdotes. Par exemple, nous découvrons comment, à 19 ans, Gad Beck change effrontément d’identité, enfilant le costume des Jeunesses hitlériennes pour sauver Manfred, son grand amour, sur le point d’être déporté. Gad Beck ayant fait partie d’un groupe de Juifs résistant au nazisme, nous le suivons dans ses nombreuses démarches visant à survivre et à aider ses semblables, des démarches toujours plus inventives, à la recherche d’aliments, de travail, de logement, de contacts sûrs, d’argent, d’aides pour émigrer ou pour plonger dans la clandestinité. L’atmosphère de Berlin pendant la guerre est décrite en toute simplicité, sans manichéisme.

À ces problématiques liées à sa propre survie dans Berlin ainsi qu’à celle de ses semblables se mêlent ses nombreuses aventures amoureuses et l’apaisement qu’elles dégagent au milieu du danger. Le contraste entre la grande douceur dont elles sont empreintes et l’horreur des événements de l’époque donne davantage encore de puissance au livre. Les souffrances physiques et morales de Gad Beck sont décrites sans sentimentalisme aucun.

Avec des phrases brèves, une narration vivante et directe, sans digressions inutiles, Gad Beck, aidé par son éditeur Frank Heibert, parvient sans peine à captiver le lecteur. Le ton pétillant, gorgé d’humour de ce récit chronologique donne de la légèreté à une thématique pourtant fort pesante et nous transmet l’optimisme omniprésent de Gad Beck. 

Les mémoires de Gad Beck présentent une vision « de l’intérieur » de la vie d’un Juif homosexuel engagé dans le Berlin de la Seconde Guerre mondiale. Dans la pléthore de témoignages existant déjà sur la période nazie, elles nous offrent une vision originale et surprenante de part, d’un côté, la thématique de l’homosexualité, abordée sans tabou malgré l’époque dont il est question, et de l’autre, une manière d’aborder le sujet non victimisante, empreinte d’humour et de joie de vivre.

L’auteur

De père juif et de mère protestante, Gad Beck est né en 1923 à Berlin. Au cours des deux dernières années de guerre, il organisa, en tant que responsable du Chug Chaluzi, groupe de résistants juifs au national-socialisme, la survie de nombreux Juifs berlinois plongés dans la clandestinité.

Après la guerre, il habita d’abord à Munich, puis émigra en Israël en 1947, où il vécut pendant plus de 30 ans. Il revint en Allemagne en 1979. Il travailla alors avec Heinz Galinski, le responsable du Conseil central des Juifs en Allemagne. Dans les dernières années de sa vie, il tint de nombreuses conférences en Europe et aux États-Unis. Il mourut en 2012. 

Frank Heibert a transcrit les mémoires de Gad Beck. Outre son activité foisonnante de traducteur littéraire de l’anglais, du français, de l’italien et du portugais vers l’allemand, il anime des ateliers et séminaires sur la traduction ; il est également l’auteur du roman Kombizangen et chanteur de jazz. Jusqu’en 1995, il a dirigé la maison d’édition allemande Zebra.

Quelques voix de la presse

« Certaines vies comprennent une telle abondance d’événements inouïs que seul un conteur né est en mesure d’en venir à bout. Un tel récit de vie, dans lequel le miracle et le sauvetage occupent une place à part entière, voilà ce que sont les mémoires de Gad Beck. » (Tagesspiegel, 21/07/1995)

« Gad Beck est un conteur d’histoires et il raconte l’Histoire. » (Stuttgarter Zeitung, 22/07/1995)

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